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FreeFlow Core - quand l'automatisation prépresse n'est qu'à un clic de souris

Lorsqu'il s'agit de discuter d'automatisation prépresse avec un client, le minimum est de comprendre ce qu'est la prépresse et comment le client la pratique au quotidien.

La prépresse

La prépresse - pour la résumer de manière simpliste - c'est l'art consistant à préparer des fichiers d'impression, afin qu'ils arrivent "nickel" sur la presse, sans que l'opérateur de la presse n'ait à faire quoi que ce soit sur le fichier pour que l'impression se passe bien, et sans que le client final ne crie, à réception de son produit.

Dans le cas présent, le client utilise AGFA Apogee - certainement un excellent choix - mais il se réserve la liberté d'explorer d'autres alternatives.

Il utilise aussi Enfocus PitStop, dont il est parfaitement satisfait - qui ne l'est pas ? - mais là encore, un point d'amélioration consisterait à automatiser des tâches, d'où la réflexion sur FreeFlow Core, la solution proposée par XMPie sur toutes ses plateformes de Web-to-Print.

Des spécialistes au travail Crédit photo PxHere

Attention : pas forcément "toutes les tâches " - l'opérateur prépresse reste là, avec son expérience et son expertise, prêt à affronter des situations qui n'ont pas forcément été anticipées ; mais, oui : automatiser la plupart des tâches répétitives, celles que l'on finit par faire un peu les yeux fermés, jusqu'au jour où l'habitude et la pression finissent par vous faire faire des bêtises.

L'absence de débord

Bref... lors de la discussion, arrive un sujet que la plupart de nos lecteurs connaissent certainement : l'absence de débord.

Là encore, de manière simpliste, qu'est-ce qu'un débord ? Imaginez qu'un document présente un aplat coloré (par exemple : un flyer ou une affiche avec un fond uni bleu, sur la totalité de leur surface ; ou une image de fond sur la totalité de la surface du document). Y compris, donc, jusqu'à "toucher les bords" du document. Mais pour livrer un document parfait, l'imprimeur va avoir besoin de cet aplat coloré (ou de cette image) sur une surface légèrement plus grande que celle du produit fini - admettons : 3mm de plus sur tous les bords, car il va ensuite massicoter l'imprimé pour en faire un produit fini, et veut à tous prix éviter la présence d'un liseré blanc sur un quelconque bord du document.

Finalement, c'est un peu comme si on vous demandait de trancher un pain, de manière à ce que la tranche apparaisse bien nette, sans craquelure ni miettes : c'est évidemment bien plus facile à faire, si vous tranchez votre pain à 3cm du bord, plutôt que d'essayer de le faire à seulement 1cm ou carrément contre la tranche actuelle (à zéro cm du bord) :

Couper un pain bien nettement (?!) Crédit photo PxHere

Revenons-en à l'imprimerie : si l'auteur du document a omis d'indiquer des fonds perdus, ou s'il y a des fonds perdus définis mais qu'aucune "matière" ( = aucune couleur) ne les dépasse, ce problème de liseré blanc va immanquablement survenir. Pire : à l'écran, ça paraîtra peut-être bon. A l'impression, ça paraîtra certainement bon aussi. Mais une fois massicoté, tout le monde verra que ce n'est souvent pas impeccable - pourtant, du temps aura été perdu, du papier aura été gâché, du toner ou de l'encre auront été consommés en pure perte, sans parler des éventuelles plaques offset, qui pourront aller à la poubelle, etc.

Cette "matière qui dépasse les fonds perdus", c'est ça le "débord".

Et pour en revenir à notre histoire de pain : si vous voulez que votre pain mesure finalement 20cm de long, mais qu'il vous faut 3cm pour bien le trancher, vous devrez le cuir de manière à ce qu'il fasse 23cm dès le départ. Mais si vous l'avez oublié, il vous faudra rajouter artificiellement les 3cm de croute et de mie qu'il vous manque - les boulangers attesteront que c'est difficile.

Trois solutions... laquelle est la bonne ?

Prenons par exemple ce document tout à fait théorique, avec une image de fond qui doit aller de bout en bout dans le produit fini :

Notre produit fini (idéal) Notre produit fini (idéal)

Comme nous l'avons expliqué plus haut, si aucun débord n'a été prévu, il y a un risque technique que le massicotage se termine par des liserés, aléatoirement en haut, en bas, à gauche et/ou à droite (symbolisés en rouge ici, à droite et en bas, côtés artibrairement choisis pour notre petite démonstration) :

Notre produit fini mal massicoté, avec présence de liseré Notre produit fini mal massicoté, avec présence de liseré

Dans l'imprimerie et la prépresse, pour parer à cet oubli de matière, imaginons 3 solutions : 2 bonnnes, et une pas forcément géniale.

Commençons par la "pas géniale" : si notre document manque de matière, pourquoi ne pas simplement l'agrandir (le zoomer) ? De 2%, par exemple ; si notre document est un A5 (210mm de large sur 148,5mm de haut), l'agrandir de 2% va le faire passer à 214,2mm de large sur quasiment 151,5mm de haut. Ainsi, on récupèrera environ 2mm de "matière" de chaque côté, ce qui va nous permettre de massicoter tranquillement.

Idée de génie ? Dans certains cas, oui ; dans d'autres : non car, bien sûr, tous les objets du document vont se retrouver agrandis de 2% (pas uniquement l'image de fond ou l'aplat). De ce fait, la charte graphique du client ne sera pas respectée. "span class="quote">2% ?? Mais personne n'y verra rien ! ", diront certains. C'est vrai que 2% appliqués sur un texte en corps 48, ça va l'amener au corps 49 - même un peu moins. Ou mais "en même temps" : en 2024, nombre de document comportent des données sensibles, tels que les codes barres, qui ne sont pas destinés à être lus par vos yeux mais par des machines. Et dans ce domaine, une déformation de 2%, ça compte, et ça peut rendre un code difficilement lisible, ou carrément inexploitable.

Détails de l'ajout d'un débord par agrandissement (20% ici, pour une meilleure visualisation de l'effet) Détails de l'ajout d'un débord par agrandissement (20% ici, pour une meilleure visualisation de l'effet)

Oublions donc cette méthode pas toujours géniale, et concentrons-nous sur les 2 autres :

La première consiste à prélever une très fine portion de "couleur" (qu'elle vienne d'un aplat ou d'une image) tout autour du document, et à la "copier/coller" vers l'extérieur du document par réplication de pixels, pour créer la "matière" qui nous sépare de l'illusion de perfection.

Ajout de débord avec une réplication de pixels de 3mm Ajout de débord avec une réplication de pixels de 3mm

On voit clairement (?) par exemple sur la droite de l'image de droite que de la matière a été ajoutée, reprenant une bande de 3mm de large dans le document d'origine par simple "copier/coller". Mais si, regardez-bien... ça se voit comme le nez au milieu de la figure :

Détails de l'ajout d'un débord par réplication de pixels Détails de l'ajout d'un débord par réplication de pixels

La seconde méthode consiste à prélever un peu de "couleur" (toujours nos 3mm) à proximité des bords du document, et à la "copier/coller" avec un effet miroir vers l'extérieur du document.

Ajout de débord avec un effet miroir de 3mm Ajout de débord avec un effet miroir de 3mm

On voit toujours aussi clairement (??) par exemple sur la droite de l'image de droite que de la matière a été ajoutée, reprenant une bande de 3mm de large dans le document d'origine et y appliquant un effet miroir. Regardez bien :

Détails de l'ajout d'un débord par effet miroir Détails de l'ajout d'un débord par effet miroir

Dans les deux cas, le document (fini) n'est pas déformé, et l'ajout de matière va permettre au massicotage de se faire en toute sécurité, sans créer ce satané liseré blanc autour du document. Si le massicotage est imprécis, l'illusion d'optique restera suffisante pour que le lecteur ne remarque rien.

D'un clic de souris !

Revenons-en donc à la question du client : ces fameux ajouts de débord, FreeFlow Core sait faire automatiquement ou pas ?

Oui : disons-le tout de go, FreeFlow Core sait le faire automatiquement. De deux manières :

Tout d'abord, grâce à sa capacité à intégrer des profils de contrôle prépresse conçus en amont dans des solutions telles qu'Adobe Acrobat Pro ou même Callas pdfToolBox. Une fois le profil préparé dans ces solutions - avec le fameux paramètre d'ajout de débord, il suffit de l'exporter sous la forme d'un fichier KFP (ou KFPX), de l'importer dans une étape "Vérification" du processus FreeFlow Core : lors de la soumission de travaux (y compris via un "dossier actif"), le profil sera automatiquement chargé et appliqué, sans aucune intervention opérateur. Cette méthode peut s'appliquer à l'ajout de débords, mais aussi à toutes les autres fonctions de correction de PDF que proposent ces deux solutions.

Encore plus simple : depuis peu, FreeFlow Core dispose de fonctionnalités d'ajout de débord, directement dans son interface de paramétrage, sans passer par la case "je crée un profil dans Acrobat ou pdfToolBox puis je l'utilise dans FreeFlow Core" - d'un clic de souris - pourquoi faire compliqué ?

Exemple de paramétrage des débords par effet miroir dans FreeFlow Core Exemple de paramétrage des débords par effet miroir dans FreeFlow Core

On en discute ?

Quelles que soient vos méthodes de travail actuelles, nul doute que - comme d'autres - vous cherchez à gagner du temps, à réduire le nombre d'interventions manuelles, à diminuer les prises de risque, à préserver votre marge. Alors, l'automatisation prépresse est peut être la solution qu'il vous faut ?

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© west-digital.fr 25/01/2024 - Ce billet a été rédigé sans utiliser aucune intelligence artificielle - ça se voit ? 😜